Vera était assise dans le salon, son esprit tourmenté par la nouvelle de sa grossesse inattendue.

Vera était assise dans le salon, son esprit tourmenté par la nouvelle de sa grossesse inattendue. À 42 ans, elle n’aurait jamais imaginé se retrouver dans cette situation, surtout avec les difficultés financières qui pesaient déjà sur sa famille. Son mari, de son côté, semblait plus détaché, suggérant simplement qu’un autre enfant ne ferait pas de mal, mais Vera savait que la réalité serait bien plus compliquée.

“Je vais avorter”, se dit-elle, après avoir longuement réfléchi. Mais un doute la rongeait. Elle savait que ce n’était pas aussi simple. Lors de sa première visite à la clinique, la situation empirait : elle se retrouva victime d’un vol qui la laissa sans argent, sans les résultats de ses examens, sans rien. Elle se sentit désespérée, mais n’eut d’autre choix que de rentrer chez elle, avec la lourde conscience de la décision difficile à prendre.

Quelques jours plus tard, Vera reprit son courage à deux mains et retourna à la clinique, seule, déterminée à ne pas laisser la peur et la superstition dicter son choix. C’était une fille, la première information qu’elle avait reçue, mais ce n’était pas tout. Un test révéla la possibilité de trisomie 21, un choc qui laissa Vera paralysée par la peur.

“On va tenter l’amniocentèse”, décida-t-elle, malgré les risques potentiels pour le fœtus. Le jour de la procédure arriva, et Vera entra dans le cabinet, le cœur battant, tout en cherchant des réponses à ses questions sans fin. Son mari, qui l’avait accompagnée jusqu’à la clinique, attendait dans le couloir. Le médecin prit son temps pour écouter les battements rapides du cœur de son bébé, un signe positif, mais les inquiétudes de Vera persistaient.

“On attendra”, dit le médecin en remplissant la demande. Vera n’était plus sûre de rien, mais une petite flamme d’espoir grandissait doucement en elle. Elle se tenait prête à affronter le futur, quel qu’il soit.