Olga était venue rendre visite à ses voisins comme tous les samedis, une routine qu’elle avait adoptée au fil des années. Mais ce jour-là, tout allait changer. Alors qu’elle s’apprêtait à entrer dans les bains pour discuter avec la famille voisine, elle entendit des bruits étranges à travers la porte. Des « oh » et des « ah » provenant de l’intérieur, un murmure féminin et un grognement masculin. Olga se figea. Elle reconnut immédiatement la voix de Yulka, la jeune fille de ses voisins. Mais ce qui la troubla encore plus, c’était le ton de la conversation. Yulka semblait déprimée, et l’homme, elle n’arrivait pas à le reconnaître, mais il avait l’air d’être un intrus.
Olga se sentit soudainement mal, un sentiment de malaise envahit son cœur. Elle se sentait déchirée entre la volonté d’aider et la peur de s’immiscer dans une situation délicate. Elle se tenait là, hésitante, comme figée par la culpabilité de peut-être être témoin de quelque chose qu’elle ne devrait pas voir.
Elle s’éloigna des bains, cherchant à reprendre son calme. Elle s’adossa à un pommier, tentant de comprendre ce qu’elle venait d’entendre. Cinq minutes passèrent, et la confusion la tenaillait encore. Elle savait qu’elle ne pouvait pas ignorer ce qu’elle avait entendu.
Finalement, se ressaisissant, elle retourna aux bains et s’apprêta à ouvrir la porte. Mais avant de toucher la poignée, elle entendit distinctement la voix de Yulka, mais cette fois, elle était pleine de fausse légèreté : « Alors, comment vas-tu ? » L’homme lui répondit d’une voix rauque : « Yulka, tu es si belle… » La suite des paroles lui fit se rendre compte qu’il s’agissait d’une situation beaucoup plus grave qu’elle ne l’avait imaginé.
Olga sentit la colère et l’indignation monter en elle. Il était maintenant évident qu’elle devait agir, mais comment ? C’était à elle de décider ce qu’elle allait faire pour Yulka, pour leur voisinage, pour sa propre dignité.