Léonid, un homme de 54 ans, vivait une existence solitaire depuis la perte de sa femme. Ses journées se déroulaient dans une routine tranquille, entre les souvenirs d’une époque révolue et le silence d’une maison vide. Mais une nuit d’hiver, alors que la neige tombait doucement, un étrange bruit attira son attention. Un faible gémissement venait de l’extérieur. Curieux et inquiet, il se leva et ouvrit lentement la porte.
À ses pieds, une petite corbeille contenant un bébé endormi dans des couvertures chaudes. Léonid n’en croyait pas ses yeux. Il scruta les alentours, mais il n’y avait personne. Un frisson parcourut son corps, mais c’était un frisson de tendresse. Il souleva délicatement l’enfant et le porta à l’intérieur, le réchauffant près du feu.
Léonid nomma l’enfant Matvey, un prénom qui, pour lui, symbolisait l’espoir retrouvé. Au fil des années, le petit garçon grandit, apportant dans cette maison de pierre froide des éclats de rire et une chaleur que Léonid n’avait pas ressentie depuis longtemps. Matvey devint son compagnon, son fils, et ensemble ils créèrent une vie pleine d’amour.
Mais un après-midi d’automne, un événement inattendu secoua leur tranquillité. Une voiture de luxe, brillante et rouge, s’arrêta devant la modeste maison de Léonid. Un homme en costume sombre en sortit et s’avança vers la porte. Léonid, déjà inquiet, ouvrit lentement.
L’homme le regarda froidement. « Je m’appelle Evgueni, » dit-il d’une voix calme. « Je suis venu chercher Matvey. »
Léonid sentit un vide dans sa poitrine. Le monde, soudainement, semblait se dérober sous ses pieds. « Que voulez-vous dire ? » demanda-t-il, sa voix tremblante.
Evgueni le fixa sans émotion. « Matvey est mon fils. »