J’ai oublié de prévenir mon mari qu’elle rentrait. En entrant dans l’appartement, j’ai failli tomber à la renverse.

Svetlana rentra chez elle après un court voyage d’affaires, son esprit tourné vers la sérénité qu’elle espérait retrouver. Elle n’avait pas prévenu Kostya de son retour anticipé, voulant lui offrir une surprise agréable. L’appartement était calme, son mari au travail, son fils à l’école. Elle imaginait déjà son après-midi parfait : un bain chaud, un masque de beauté, du temps pour elle-même. Et le soir, un dîner simple mais intime avec Kostya.

En entrant, elle remarqua immédiatement quelque chose d’inhabituel. Des bottes de femme dans le hall, un manteau de fourrure dans le placard, imprégné d’un parfum étranger. Son cœur se serra alors qu’une vague de confusion et de tristesse l’envahit. Elle n’eut pas le temps de réfléchir davantage, car elle entendit des voix venant de leur chambre.

Des rires. Des murmures. Ce n’était pas possible. Svetlana se figea, son esprit tournant à toute vitesse. Ses mains se mirent à trembler. Elle s’avança lentement, comme si le simple fait d’entrer dans cette pièce pouvait briser quelque chose de précieux.

Lorsque la porte de la chambre s’ouvrit, ses yeux rencontrèrent la scène qui marqua un tournant dans sa vie. Kostya, son mari, allongé sur leur lit, à côté d’une autre femme. Une femme qui n’était ni une inconnue ni une amie de passage. Une femme qui semblait bien trop familière.

Svetlana ne dit rien d’abord. Le silence, lourd de sens, se déposa dans l’air. Elle se sentait trahie, incomprise, perdue dans un monde qu’elle pensait connaître. Elle se tourna lentement, prête à fuir, mais ses jambes ne la soutenaient plus. Le poids de la trahison l’écrasa. Elle se dit : Pourquoi ai-je été aveugle si longtemps ? Pourquoi n’ai-je pas vu les signes ?

Dans ce moment de désespoir, elle comprit que la quête d’un amour sincère exigeait parfois de se libérer de ceux qui ne savaient plus l’apprécier.