Nous étions partis une semaine, pensant que tout allait bien se passer à la maison. Nous avions pris toutes les précautions possibles pour Baxter : des repas bien dosés, ses médicaments sur ordonnance, et même des promenades régulières, toutes minutieusement planifiées. La baby-sitter avait reçu des instructions détaillées, avec une liste de routines qu’il suivait habituellement. On avait même ajouté une playlist spéciale qu’on lui faisait écouter quand nous étions absents, dans l’espoir de le rassurer. Pourtant, à notre retour, quelque chose n’allait pas.
Quand nous avons franchi la porte, j’ai immédiatement ressenti que l’atmosphère était différente. D’habitude, dès qu’il entendait le bruit de la clé dans la serrure, Baxter accourait, tout excité. Mais cette fois, rien. Pas d’aboiements, pas de course effrénée vers la porte, pas même une petite queue qui remuait. Il était là, immobile, dans un coin du salon, les yeux vides, comme si nous n’étions que des étrangers pour lui.
Je l’ai appelé doucement, mais il est resté là, sans réagir. C’était comme s’il ne savait plus qui nous étions, comme si l’amour qu’il nous portait avait été effacé en notre absence. Une étrange sensation m’a envahie.
Plus tard dans la journée, j’ai décidé de tondre le jardin. Quand j’ai ouvert la porte du garage pour sortir la tondeuse, Baxter a sauté à l’intérieur de la voiture, se coucha en boule sous le volant. Je l’ai appelé, mais il ne m’a même pas regardée. Pas un mouvement, pas une réponse. Il était figé, comme s’il croyait que chaque départ en voiture signifiait un adieu définitif.
C’est là que j’ai compris. Pendant toute cette semaine, il avait cru qu’on allait le laisser une nouvelle fois. Le vide dans ses yeux m’a brisé le cœur. Mais pourquoi la baby-sitter n’a-t-elle pas répondu à mes messages ? Que s’était-il passé pendant ces sept jours ?
Je n’avais plus qu’une envie : savoir ce qui s’était réellement passé en notre absence. Et je savais que la caméra de surveillance pouvait peut-être m’apporter des réponses…