Je suis rentrée tôt à la maison de manière inattendue et j’ai découvert mon mari en train de cuisiner pour une autre femme !

Je suis rentrée plus tôt que prévu de mon voyage d’affaires. Mon dernier rendez-vous à Lyon s’était terminé plus vite que prévu, et l’idée de surprendre Daniel me paraissait irrésistible. Trois jours loin de lui, c’était suffisant. J’avais envie de ses bras, de notre salon, de notre musique douce en fond sonore.

Sans prévenir, j’ai sauté dans un taxi à l’aéroport et donné notre adresse. Je m’imaginais déjà son visage surpris, son rire, notre soirée tranquille. Un bon verre de vin, un dîner improvisé à deux…

Mais en ouvrant la porte, un détail m’a arrêtée net.

D’abord, cette odeur. Délicieuse, intense. Tomates confites, ail, basilic… Daniel cuisinait ? Lui qui commandait toujours à emporter quand j’étais absente ? J’ai posé ma valise dans l’entrée, intriguée, le cœur battant.

Puis j’ai entendu des voix. Pas la télé. Des voix bien réelles.

Une femme riait. Un rire léger, familier… suivi de celui de Daniel.

Je me suis avancée doucement vers la cuisine. Ils étaient là. Lui, en tablier, en train de faire sauter des pâtes à la poêle. Elle, accoudée au plan de travail, un verre de vin à la main, penchée vers lui.

Mon souffle s’est coupé. Mon réflexe aurait pu être de hurler, de m’effondrer, de fuir. Mais j’ai fait un pas de plus. Et ils m’ont vue.

Le silence est tombé comme une pierre.

— Chloé ?! balbutia Daniel, livide.

La femme s’est redressée, visiblement mal à l’aise. Je la reconnaissais. Clara. Une collègue à lui. Toujours trop tactile, trop présente dans ses histoires.

Je n’ai rien dit. Juste regardé la table joliment dressée, les chandelles allumées. Ce n’était pas un dîner amical. Et ça, il le savait autant que moi.

Je me suis retournée et j’ai quitté la maison sans un mot.

Sur le pas de la porte, une seule pensée me traversait : parfois, rentrer plus tôt n’apporte pas la joie qu’on espère.