J’ai déjà 70 ans et je n’ai pas d’enfants.

À 70 ans, Camille avait appris à apprécier les plaisirs de la vie sans enfants. Elle n’avait jamais été influencée par la pression sociale ou familiale pour devenir mère. Alors qu’elle observait ses amis et membres de sa famille jongler avec les responsabilités parentales, elle ressentait une profonde gratitude envers sa liberté. Pas de nuits sans sommeil, pas de couches à changer, pas de pleurs interminables. Camille avait fait le choix de vivre sa vie pour elle-même, et elle ne s’en était jamais plainte.

Elle se souvient encore des discussions animées avec certains amis, lorsque le sujet de la maternité venait sur la table. Beaucoup d’entre eux ne comprenaient pas. “Tu es sûre que tu ne regrettes pas de ne pas avoir d’enfants ?” lui demandaient-ils souvent. Mais Camille ne comprenait pas pourquoi cela devrait être un sujet de regret. Elle avait eu toute la liberté de voyager, de poursuivre ses passions et de prendre soin d’elle-même. Elle n’avait pas eu à sacrifier son temps, ses rêves ou son bien-être pour répondre à des attentes qui ne lui appartenaient pas.

Un jour, lors d’une réunion de famille, sa nièce lui lança, mi-sérieusement, mi-moqueusement : “Tu sais, tu es égoïste de ne pas avoir d’enfants.” Camille lui répondit calmement : “Chacun choisit son propre chemin dans la vie. Le mien m’a conduite à être épanouie et heureuse.” Ces mots, pourtant simples, furent comme un coup de tonnerre dans la pièce. Elle se rendit compte qu’elle n’avait pas besoin de justification. Son bonheur n’était pas moins valide parce qu’il ne suivait pas les chemins tracés par les autres.

Camille sourit en pensant à tout ce qu’elle avait accompli. Elle n’avait jamais regretté son choix. Sa vie était pleine de découvertes, de voyages, et de moments précieux passés à apprécier la liberté et la tranquillité. Elle n’avait besoin de rien d’autre pour se sentir comblée.