Une femme impolie accuse ma grand-mère dans notre pizzeria – La réponse de ma grand-mère est inestimable

La clochette de la porte tinta doucement alors que la soirée touchait à sa fin. Je venais de nettoyer les dernières tables de notre petite pizzeria familiale lorsque elle entra en trombe.

Une femme, probablement dans la quarantaine, maquillage impeccable mais regard incendiaire, serrait une boîte à pizza comme si elle contenait un secret honteux. Derrière le comptoir, ma grand-mère, Madeleine, se tenait droite, le sourire doux comme toujours, le tablier fleuri bien attaché.

La femme claqua la boîte sur le comptoir. « C’est pas ce que j’ai commandé ! » cria-t-elle, pointant la garniture décalée. « C’est du grand n’importe quoi. Je veux un remboursement, immédiatement. »

Grand-mère jeta un regard rapide à la boîte, puis à moi, et enfin à cette cliente en colère. Elle ne fronça même pas les sourcils.

« Désolée, ma grande, mais ce n’est pas une raison pour hurler, » dit-elle calmement.

La femme blêmit, abasourdie. « Quoi ?! Vous me parlez comme ça alors que vous avez RUINÉ ma commande ? C’est votre travail, non ? Vous devriez avoir honte à votre âge de servir de la mauvaise nourriture. »

Je me figeai, la bouche entrouverte. Mais Grand-mère, elle, resta de marbre.

Elle essuya ses mains sur son tablier, s’approcha un peu plus près du comptoir, et dit d’un ton si tranquille qu’on aurait pu croire qu’elle racontait une recette :

« Ma grande, si tu veux une vie à ton goût, commence déjà par choisir un ton plus digeste. »

Le silence fut total. La femme cligna des yeux, incapable de répondre. Puis, d’un geste sec, elle tourna les talons et quitta la boutique, laissant la boîte sur place.

Je me tournai vers ma grand-mère, bouche bée.

Elle haussa les épaules. « Tu sais, chérie, il y a des recettes que même le plus grand chef ne peut pas sauver : celles du mauvais caractère. »

Ce soir-là, la pizza n’était peut-être pas parfaite. Mais la répartie de Grand-mère, elle, l’était.