Oliver marchait lentement sous le soleil de plomb, sa tête remplie des pensées de la journée. Le bruit des voitures qui circulaient à une vitesse folle semblait lointain, comme étouffé par la chaleur qui s’échappait du bitume. Les rues étaient désertes, la plupart des gens ayant cherché refuge dans des endroits frais.
En longeant son chemin habituel près du vieux supermarché, un cri aigu brisa le silence. Un cri de détresse. Il s’arrêta net, les jambes tremblantes, le cœur battant. Il chercha la source du cri et aperçut une voiture garée sous un arbre, ses vitres assombries. Le son venait de là.
Il se précipita vers la voiture. L’odeur étouffante de la chaleur l’envahit alors qu’il apercevait un petit garçon à l’intérieur, en proie à la chaleur, les yeux à moitié fermés. Oliver tenta de tirer la porte, mais elle était verrouillée. Il fit le tour de la voiture, ses doigts tremblants. Il cria : « Au secours ! ». Mais personne ne répondit.
Ses yeux se posèrent sur une grosse pierre près du trottoir. Il hésita, se rappelant que briser une vitre était illégal. Mais le visage du garçon, rouge et souffrant, le fit réagir. Sans réfléchir davantage, il lança la pierre, brisa la vitre, et, d’un coup, l’air chaud s’échappa. Il ouvrit la portière, dégrafa la ceinture de sécurité et prit l’enfant dans ses bras, courant aussi vite qu’il le pouvait vers la clinique voisine.
Les portes s’ouvrirent en grand et une infirmière arriva en courant. « Vous êtes arrivé juste à temps », dit-elle en prenant l’enfant des bras d’Oliver.
À ce moment, la mère de l’enfant arriva en hâte, les yeux remplis de colère. « Tu as cassé ma voiture ! » hurla-t-elle. « J’avais laissé mon numéro ! Pourquoi tu n’as pas attendu ? » Elle brandit son téléphone. « Je vais appeler la police ! »
Mais avant qu’Oliver ne puisse répondre, elle ajouta, furieuse : « Et tu vas payer les réparations !