En se baladant en forêt, Vadim découvre un chien attaché à un arbre, avec une lettre mystérieuse à ses pieds.

Toute la semaine, Vadim avait été occupé à faire l’inventaire dans les entrepôts. Les pertes accumulées étaient conséquentes, la direction était furieuse, et lui-même était de plus en plus stressé. En rentrant du travail un soir, il décida de descendre du bus un arrêt plus tôt afin de se promener dans la forêt voisine et apaiser un peu ses nerfs après cette journée éprouvante. Heureusement, le week-end approchait.

Comme chaque samedi, Vadim dormit jusqu’à dix heures. En se levant, il se dirigea vers la salle de bain puis, lors du petit-déjeuner, il commença à planifier sa journée : faire des courses, rendre visite à ses parents, courir un peu dans le parc, et finalement retrouver des amis en soirée.

Mais ses projets furent rapidement chamboulés. En chemin vers le magasin, il emprunta le sentier forestier qu’il appréciait particulièrement pour se détendre après le travail. En marchant, il aperçut au loin une tache blanche qui attira son attention et le fit sursauter.

Prenant son courage à deux mains, Vadim s’aventura hors du chemin pour voir ce qui se cachait derrière ces buissons. À mesure qu’il s’approchait, il découvrit une magnifique chienne au pelage éclatant de blancheur.

« Comment a-t-elle pu se retrouver là ? » se demanda-t-il, abasourdi.

La chienne ne prit pas la fuite à son approche. Vadim remarqua rapidement qu’elle était attachée à un arbre. Cette découverte le remplit de colère et de tristesse. Après le chaos de sa journée au travail, voilà qu’il devait affronter une nouvelle forme d’injustice, celle infligée à un animal sans défense.

Déterminé, Vadim s’approcha pour la détacher. C’est alors qu’il remarqua un papier posé sous la chienne. Il le ramassa d’une main tremblante et lut l’inscription maladroite, écrite à la main : « À celui qui deviendra le maître d’Umka. »

Le cœur serré, il commença à lire la lettre :

« Bonjour,
Je veux croire que cette lettre arrivera jusqu’à une bonne personne qui pourra aider ma chienne. Je m’appelle Vanya, j’ai 11 ans. Chez nous, tout ne va pas bien. Mon père se défoule sur Umka et je ne peux pas la protéger. Je ne voulais pas qu’elle souffre davantage, alors je l’ai laissée dans la forêt. Je vous en supplie, prenez soin d’elle. »

À la lecture de ces mots, Vadim sentit ses yeux se remplir de larmes, comme un enfant. Il détacha la laisse, caressa doucement la chienne et la prit avec lui. Ensemble, ils regagnèrent la maison, un nouveau lien fragile mais plein d’espoir venait de se tisser.